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2013 Chemin de Stevenson - 03/08/2013 au 11/08/2013

Comme je prévois de passer 4 semaines au Népal en Décembre prochain, il ne me reste que 2 semaines pour les vacances de cet été. Du coup j'ai essayé de trouver quelque chose sur une dizaine de jours et que je puisse faire avec mon chien. Ayant entendu parlé du Stevenson, c'est sur ce parcours que mon choix s'est porté. A 4 semaines du départ, un petit imprévu, je me casse 2 côtes, extrêmement douloureux surtout la première semaine, ensuite s'est allé de mieux en mieux surtout après 2 passages chez l'ostéopathe. Finalement je n'en ai pas du tout souffert pendant cette marche, ça tirait juste un peu. Il n'y a que les pieds qui ont été mis à rude épreuve, voir ce qui suit...

Au final je suis un peu déçu. Ce sentier ne mérite pas la publicité qu'on en fait, ni le qualificatif de GR. En effet, c'est essentiellement des pistes, souvent forestières, pas mal de routes et très peu de chemin. Dans le Velay les paysages sont toujours très jolis, dans le Gévaudan on ne voit quasiment rien car on est souvent sous le couvert d'une épaisse forêt et les Cévennes sont aussi mangées peu à peu par la forêt mais on passe quand même par quelques points de vue qui sauvent la mise.

Au niveau hébergement il y a quelques gites communaux, des gites privés très bien mais un peu chers (40 € et plus), des campings où il y a quasiment toujours de la place pour un petite tente. Au niveau météo, j'ai eu 4 jours beaux et chauds, 1 jour quasi complet d'orages suivi d'1 jour quasi de pluie et 3 jours de beau mais assez ventés.

Jour 1 (03/08/2013) : Le Puy en Velay 571 m - l'Holme 813 m ; 10 km ; +468 m / -279 m ; 2h15

Cela a été une grosse journée de galère SNCF sur tout le quart Sud-Est de la France et même jusqu'à Paris. Mon premier train devait partir de Carnoules à 8h37 pour rallier Toulon et je devais être au Puy vers 14h30, finalement, juste 10 mn avant que je parte, le train arrache 100 mètres de caténaire juste avant d'arriver à Carnoules... 3 heures plus tard je suis rapatrié en taxi jusqu'à Toulon et je finis par prendre un train qui me fait arriver au Puy vers 19h30 après un changement à Lyon... Du coup je revois mes plans, il n'est bien sûr pas question de rejoindre Le Monastier ce soir mais je décide de marcher jusqu'à la nuit et de planter la tente vers où je me trouverai à ce moment... Comme c'est l'été les journées sont bien longues et il doit faire jour au moins jusqu'à 9h.

A la sortie de la gare il faut prendre tout de suite à gauche et ne pas descendre la route principale mais rester sur le trottoir de gauche. La rue monte sur une centaine de mètres jusqu'à un feu tricolore. De là il faut traverser le pont qui enjambe les voies de chemin de fer et remonter à gauche jusqu'au second feu d'où on peut voir la première marque de GR qui fait prendre une petite route montante à droite. On passe devant un grand complexe sportif avec une piscine extérieure et on tombe sur un abreuvoir dans lequel Spike se jette et sur le départ du sentier.

Un bain bien mérité après toutes ces heures de train.

Le Puy en Velay.

C'est d'abord un chemin pavé de grosses pierres qui mène jusqu'à Ours que l'on traverse à niveau puis un légère descente nous amène sur la route de sortie du village. On repasse par des abreuvoirs, Spike y prend gout, et après une courte ligne droite c'est une sorte d'aire de travaux d'où par un sentier légèrement à droite de notre axe d'arrivée.

Une des nombreuses croix du chemin.

Après Ours.

En direction de Coubon.

Ca serpente maintenant à travers champs en montagnes russes. On passe par de grandes granges puis une longue descente nous amène à Coubon qui est située dans une cuvette. La descente, la traversée et la remontée de l'autre côté du village se font sur la route. On traverse la Loire. Il est déjà 21h00 quand je traverse Coubon.

Coubon.

Je passe devant le centre administratif et en face il y a une petite route qui monte assez raide. Le soleil passe maintenant sous l'horizon. Je quitte les dernières maisons. Après la montée raide c'est du faux plat jusqu'à l'Holme. De là j'ai 2 possibilités, descendre pour camper près de l'eau aux Cabarets, où trouver un champ sur le chemin. Je choisi la seconde option et je m'installe dans un grand champ d'herbe au bord de la petite route où ne passe aucune voiture. Montage de tente, toilettage et diner rapide à la lampe frontale. Je range un peu et me couche vers 22h40. Durant la nuit il y aura 2 petites averses de 5 mn, j'ai bien fait de prendre la tente et pas seulement le sursac. Première nuit de bivouac itinérant pour Spike.

Jour 2 (04/08/2013) : l'Holme 813 m - Maar du Péchay avant Le Bouchet Saint Nicolas 1100 m ; 30,4 km ; +932 m / -663 m ; 10h00

Lever 6h20, départ vers 7h00, ciel couvert de moutons mais ça devrait se dégager. Depuis l'Holme la route alterne entre goudron et graviers. C'est quasi à niveau. Je serpente au milieu des champs de blé et de maïs.

Après l'Holme.

Après l'Holme.

Ensuite c'est plus forestier avec quelques résineux et feuillus. Je passe par les rochers d'escalade de l'Herm par une sorte de piste forestière.

En direction du Monastier.

En direction du Monastier.

Les derniers kilomètres avant Le Monastier se font sur le goudron. Je suis dans le centre du village vers 9h00. Je fais une demi-heure de pause pour le petit-déjeuner dans un café.

A 9h30 je reprends la route. C'est une descente par la route assez raide qui mène à la rivière et au moulin de Savin. Je traverse la Gazeille. Je croise les premiers groupes dans la montée caillouteuse, 1 couple de parisiens avec lesquels on cheminera quelques jours, une famille avec 2 enfants et 1 âne qui ne trouvent rien de mieux que d'agiter leurs bâtons pour effrayer Spike qui voulait renifler l'âne. Du coup à chaque fois qu'on les croisera il leur aboiera dessus, heureusement ils sont très lents et à partir du début d'après-midi je ne les reverrai plus.

Dans la montée il y a quelques torrents, Spike se régale, il course un lièvre, ça le change des sangliers. Ca débouche sur un vaste plateau de cultures et de prés à vaches. A 11h00 je fais 20 mn une pause près d'un petit ruisseau avant Le Crau. Je fini de monter jusqu'au petit hameau où se trouvent des bacs à eau alimentés par une source.

Paysage du Velay.

Paysage du Velay.

La piste rejoint une petite route qui fini de traverser le hameau puis rejoint une piste terreuse en légère montée au début et plus raide sur la fin. Je rejoins la D49 que je suis sur quelques mètres avant de prendre un sentier qui passe au dessus du village de Saint Martin de Fugères puis après une courte descente fini par déboucher sur la place centrale avec une belle église.

Saint Martin de Fugères.

Ravitaillement en eau au café-bar-boulangerie. Après la sortie du village par la route je retrouve un départ de piste de terre sur la gauche, en montée mais qui débouche rapidement sur le plateau de champs. A 12h15 je m'arrête 30 mn pour la pause déjeuner à l'ombre d'un petit bosquet.

Après Saint Martin de Fugères.

Le chemin continue à niveau jusqu'à atteindre une belle bâtisse en pierres de volcan. De là ça descend par une sente caillouteuse jusqu'à Goudet traversé par une petite rivière. Le village est dominé par un château en ruine. Je traverse quelques petites rues jusqu'au pont. De là c'est une montée raide par la route jusqu'à un bar dans un virage où je fais une pause de 13h15 à 13h45. Discussion avec un groupe d'Allemandes.

Goudet.

Ensuite il y a 100 mètres de route puis une aire de camping à gauche d'où part un sentier ombragé. Je traverse un petit ruisseau puis ça monte très raide sur un chemin caillouteux. Un replat de 5 mn où je recroise le couple de parisiens et ça repart mais moins raide. A l'approche de Montagnac c'est à niveau. Je fais une pause de 20 mn dans le village à 14h20. Après sa traversée c'est de nouveau un chemin à travers champs jusqu'à la D54. De là une descente pour retrouver une rivière et une remontée assez raide par une sente qui évite la route. Ca re-débouche sur le plateau qui rejoint rapidement Ussel. A la sortie du village il ne faut pas louper la piste qui quitte la D491 en partant à droite après la dernière maison.

Longue ligne droite en terre rouge jusqu'à Bargettes. Ravitaillement en eau auprès des habitants. Direction la sortie du hameau, traversée de la N88 puis piste qui remonte à droite. Il a fait beau toute la journée mais maintenant ça vire à l'orage. Au bout de 20 mn je domine le maar du Péchay où je prévois de bivouaquer. Je fini par trouver un passage dans le bush qui me mène dans les prés qui bordent l'étang. Je vais de l'autre côté où se trouve une table et un petit auvent en bois pour observer la faune, canards et autres volatiles. Il est 17h00, l'orage gronde et une ondée arrive sous le soleil.

Maar du Péchay.

Je me baigne puis me lave, elle est très bonne même si elle est un peu trouble. Ondées et soleil alternent sous les éclairs et le tonnerre. Je me repose sous le auvent. Finalement je ne monte même pas la tente, je m'installe avec mon matelas autogonflant et mon duvet sous ce auvent. Je dine d'un lyophilisé et vers 21h00 je m'assoupis sous le ciel de nouveau bleu avec une légère brise mais pas froide.

Jour 3 (05/08/2013) : Maar du Péchay avant Le Bouchet Saint Nicolas 1100 m - Langogne 922 m ; 32,9 km ; +545 m / -724 m ; 9h45

Lever 6h40, départ 7h00. Je mets une bonne demi-heure pour ressortir du marais qui borde le maar. Je me retrouve sur la piste avec les chaussure un peu trempées.

Maar du Péchay.

Je vais plein ouest et je rejoins un petit sentier qui file au milieu des champs.

En direction du Bouchet Saint Nicolas.

Ca monte doucement par moment. Je passe par une ferme, ça remonte encore puis c'est une longue piste à niveau et à travers champs qui débouche à l'entrée du Bouchet Saint Nicolas, pas terrible comme village...

Le Bouchet Saint Nicolas.

A la statue commémorative de Stevenson la route part à gauche. Je fais une pause de 15 mn sous une croix. A 8h45 je reprends la route, et au bout de 20 mn c'est une piste de terre au milieu des cultures, blé, maïs, bleuets... C'est très monotone puis au bout d'une grosse demi-heure on aperçoit Landos.

En direction de Landos.

En direction de Landos.

Petite rivière en bas de la descente à l'entrée du village. Il est 9h45. Je remonte dans le village et fais ma pause petit-déjeuner dans un bar jusqu'à 10h15.

Landos.

Ensuite je repars par une petite route qui se trouve juste en face d'où j'ai débouché sur la rue principale. Assez rapidement je trouve une piste à droite. Elle chemine à découvert et il commence à faire bien chaud. Heureusement il y a un peu de vent. Assez rapidement j'arrive à Jagonas où se trouve une grande ferme. Spike se rafraichit dans un lavoir. Pause 1/4 h pour refroidir les pieds qui chauffent sur la route. Je passe par 2 ou 3 autres grandes fermes puis à la sortie la route part à gauche en descendant pour traverser un cours d'eau avant de remonter un peu avant de filer en direction d'Arquejols.

De nouveau un lavoir pour les ablutions de Spike, moi je me contente d'une boisson fraiche à une gargote juste en face. A la sortie du village un petite route descend à gauche et on tombe nez à nez avec le viaduc d'une ancienne voie ferrée sur laquelle je vois passer des charriots à pédales. Ensuite c'est une montée régulière par un chemin en terre puis une piste jusqu'à la D284.

Viaduc d'Arquejols.

De là la piste continue Sud-Est en légère montée au milieu des champs à vaches. Je grimpe jusqu'au plus haut pour ma pause déjeuner, en croisant les parisiens un peu avant et plus bas. Je m'arrête sous la lisière de la forêt de 13h45 à 14h15. Le vent est toujours présent, je l'aurai jusqu'au soir ce qui n'est pas plus mal sinon il ferait très chaud.

Paysage du Velay.

Ensuite c'est une descente sur une piste terreuse à découvert jusqu'à l'épingle de la Fagette puis ça s'engage un peu dans un sous-bois. La piste rejoint la D40, un petit sentier permet d'éviter la route en lacets et il débouche sur la N88 à l'entrée de Pradelles. Quelques 200 m pour déboucher sur une fontaine et la place centrale. Pause au bar, 2€60 les 20 cl de coca, un peu chérot dans ce village !

Pradelles.

En face de la fontaine, à droite de la direction par laquelle je suis arrivée il y a un débouché avec une seconde fontaine un peu plus bas, il faut s'y engager pour retrouver les marques du GR. La petite route descend pour sortir du village et dans un virage il faut prendre la piste en terre rouge qui part tout droit à perte de vue à travers champs. Ca file Sud-Ouest en cassant un peu les pieds. On aperçoit Langogne dans le fond. La piste finit par tomber sur la petite route du Masel. Il faut continuer à descendre et au stop prendre à gauche en direction du beau pont qui permet de traverser l'Allier. Après 2 soirs de bivouac je me pose au gite Modest'Inn. Après le pont il faut remonter la rue principale de Langogne à gauche et dans le centre ville prendre une petite ruelle à droite qui mène à la belle maison de village.

J'arrive en même temps qu'un groupe de 4 randonneurs et de la famille propriétaires du gite, une dame et ses 3 grands enfants qui viennent de reprendre l'affaire. Il est 16h30. Accueil très sympathique, Spike est un peu excité de fatigue. Douche énormissime, un peu de lessive. Le gite est une maison de village à 4 niveaux. A 19h45 diner excellent : salade de chèvre chaud, pâtes complètes accompagnées de veau en sauce tomate, fromage, fraises et kiwi en crème pour le dessert. Apéro et vin compris. Très bon accueil familial, étape chaudement recommandée. La dame a fait le tour des Annapurna comme moi mais il y a une vingtaine d'année. Bonne nuit dans un bon lit, chaud au début puis petite couverture au petit matin avec la fenêtre ouverte.

Jour 4 (06/08/2013) : Langogne 922 m - La Bastide Puy Laurent 1012 m ; 38,7 km ; +974 m / -866 m ; 10h30

Lever 6h45, petit-déjeuner copieux à 7h10, départ à 7h40. Inutile de revenir sur ses pas en direction du pont, il suffit de continuer sur la rue principale et à un moment donné ça bifurque à gauche en retrouvant les marques du GR.

Une demi-heure de petite route quasiment sans voiture puis dans un virage en descente, c'est une piste qui part à droite. Ca monte légèrement dans les champs pour rejoindre la forêt. A 8h30 je fais une première pause de 20 mn. Ensuite ça redescend assez rapidement, je croise une petite route qui va en direction de Choisinès au Sud, puis la descente continue sur la route jusqu'aux maisons de Monteil et se poursuit en piste dans la forêt. Ca descend toujours jusqu'à un joli pont en pierre. De là la montée raide s'effectue sur la route et j'arrive à Saint Flour de Mercoire à 9h30. Une fontaine alimente 2 abreuvoirs dans lesquels Spike fait ses ablutions matinales.

Saint Flour de Mercoire.

Encore un peu de route à la sortie du village puis c'est une piste caillouteuse à droite en montant. Je pause 1/4 d'heure. Ensuite c'est une montée au soleil toujours sur la piste caillouteuse jusqu'à entrer dans une forêt de hêtres et de pins sylvestres qui s'éclaircie eu fur et à mesure qu'on approche Fouzillic. Au sommet d'une côte et avant d'arriver à ce hameau je fais une pause de 1/4 d'heure, il est 11h00.

Fouzillic.

A peine 10 mn plus tard j'atteins le hameau. Ravitaillement en eau chez l'habitant. Quelques portions de route puis je retrouve une piste dégagée mais qui devient forestière, d'abord à niveau puis en légère descente. Vers 12h15 je suis à Cheylard l'Evèque. Je ravitaille à la fontaine du village. A sa sortie il faut encore suivre la route une centaine de mètres et dans un virage en lacet une piste caillouteuse part à gauche. Petit à petit je m'engage dans la forêt de pins sylvestres. Ca monte régulièrement jusqu'à un croisement de pistes forestières. Il faut alors prendre à gauche et 150 m plus loin à droite en descendant. Vers 13h00 je m'arrête pour ma pause déjeuner d'une petite demi-heure.

La descente continue toujours par une piste jusqu'à rejoindre la route qui monte à Espradels. Une petite demi-heure de montée sur le bas côté pour atteindre le hameau. De nouveau ravitaillement en eau à la première maison. Je reviens sur mes pas pour reprendre la piste forestière puis quelques centaines de mètres plus loin c'est un départ de piste à gauche. Ce chemin forestier m'amène au petit lac de l'Ouradou. J'hésite à camper ici mais de gros orages sont annoncés pour cette nuit...

Avant le lac d'Ouradou.

Je décide de poursuivre soit jusqu'au Luc, soit un peu plus loin. Le sentier contourne le lac par la gauche et coupe la route jusqu'à finir en sentier assez raide jusqu'au château du Luc. Encore une petite descente et je suis à l'entrée du village. Il faut ensuite remonter par la route pour atteindre le centre du village.

Château du Luc.

De nouveau ravitaillement en eau à la fontaine et ablutions de Spike. Il est 16h20, malgré la grosse journée je décide de poursuivre jusqu'à la Bastide. A partir de là c'est une grosse heure de route pour traverser Pranlac et l'Aveyrune et ses deux anciennes colonies de vacances.

Aveyrune.

Une dernière montée sur la D154 et je retrouve un sentier qui passe juste sur le haut de Rogleton et débouche sur la D906 en redescendant à la sortie du village, départementale qu'il faut traverser. De là le GR suit la petite route qui monte à Fraisse et assez rapidement c'est une piste caillouteuse à niveau qui file à gauche et d'oriente plein Sud. On traverse alors plusieurs bosquets de genêts. Une dernière descente mène au dessus du village puis à la voie de chemin de fer qu'il faut traverser pour entrer dans le centre du village après être passé sur un joli pont en pierre. Il est 18h00.

Pas beaucoup de choix d'hébergement ici, je me rabat sur l'hôtel, c'est mieux que rien pour être abrité de l'orage qui gronde. En plus comme l'étape a été très longue je préfère passer une bonne nuit. J'ai bien fait, dans la nuit ça pète de partout. Bon diner à l'hôtel, salade de crudité, grosse cuisse de poulet sauce au vin et riz safrané.

Jour 5 (07/08/2013) : La Bastide Puy Laurent 1012 m - Les Alpiers 1231 m ; 28,4 km ; +987 m / -785 m ; 8h45

Lever 6h30, départ 7h10. Il faut remonter au dessus de la gare pour retrouver la suite du GR. Le temps est très menaçant.

Dans la montée vers la forêt de la Gardille.

J'attaque une longue piste en montée qui permet d'atteindre un plateau et la forêt de la Gardille. Je me dirige droit dans l'orage, des éclairs tout autour de moi... Comme toujours Spike est terrorisé, quand c'est comme ça il marche à 50 cm de moi ! A 8h15 j'ai fini de monter et c'est à niveau un bon moment. Je décide d'enfiler mon haut et mon bas Goretex juste au moment où ça éclate près de l'antenne relai et de suite il y a de la grêle. Je croise un randonneur au même moment, on se suivra jusqu'au bout du Stevenson. Je me réfugie un moment sous un sapin en lisière de la forêt pour laisser passer le plus gros. Le ciel est magnifiquement bleu-noir et assez souvent zébré par les éclairs.

Vingt bonnes minutes plus tard ça pleut encore mais l'orage est passé. Je repars et la piste continue à l'Ouest sur le plateau. Vers 9h10 ça bifurque au Sud en descendant et en traversant une exploitation forestière. J'ai les pompes bien trempées. A 9h20 je fais une pause de 15 mn. Ca continue à descendre lentement sur cette piste caillouteuse casse pieds. Le temps s'était un peu dégagé mais ça se recouvre et redevient noir. En peu de temps un nouvel orage éclate avant d'arriver à la gare de Chasserades. Maintenant c'est bien couvert partout, je risque d'avoir de la pluie un bon moment...

A 10h15 j'arrive à la gare sur la D6. je pause 15 mn histoire de faire le point. Mouillé pour mouillé je décide de continuer. Le chemin continue sur la route un petit moment puis je la quitte par une piste qui permet de rejoindre le joli petit village de Chasserades.

Chasserades.

On en sort par le cimetière et une route qui descend jusqu'à Mirandol dominé par un beau viaduc de chemin de fer. Du bas de Mirandol ça remonte par un sentier puis par la route jusqu'à l'Estampe. La pluie retombe en trombe d'eau. Je pause encore 15 mn. La montée est raide dans la forêt et toujours sous les trombes d'eau. J'y croise 4 cyclistes que je retrouverai au gite, ils m'offrent un abricot sec. Je débouche ensuite sur la D120 qu'il faut suivre à droite sur un bon km. La pluie a cessé.

Une des nombreuses croix sur le chemin.

Ensuite c'est de nouveau une piste caillouteuse qui file à gauche et continue un peu à monter puis redescend une bonne centaine de mètres jusqu'à Serreméjan. Après ça remonte par une piste toujours monotone dans la forêt. La piste descend d'abord dans la forêt puis rejoint un chemin quasiment à niveau dans un sous-bois au niveau de la source du Lot. Au bout d'un moment on aperçoit les prés et le chemin débouche devant une forêt de pins qu'il faut longer à droite pour rejoindre la petite route qui mène au gite des Alpiers. Une fois la route atteinte, il ne reste que 300 mètres pour arriver au gite, j'y suis vers 16h00. Le temps de poser mes affaires, Spike file derrière la maison sans que je me méfie. Le temps que je le récupère il tue une grosse poule. Je m'excuse auprès du fils de la propriétaire (des Allemands) et je prévois bien sûr de les dédommager.

Après une bonne douche et une petite lessive, je sors tout pour faire sécher. Pendant que je me repose dans la chambre la propriétaire revient, toque à la porte de ma chambre, j'ouvre, elle a une cagette avec 4 poules mortes... Spike a fait un carnage en arrivant, il a dû rentrer dans le poulailler. C'est une catastrophes pour la propriétaire, j'espère qu'elle aura pu en retrouver rapidement. Cette étape m'aura couter plus cher en poules qu'en gite ! Très bon diner à 19h30, melon, sauté de moules aux lardons, pâtes maison et daube de veau, pèche melba. Je suis couché vers 21h00.

Jour 6 (08/08/2013) : Les Alpiers 1231 m - Pont de Montvert 892 m ; 24,2 km ; +744 m / -1085 m ; 7h50

Lever 7h00, je remballe tout le sac. Déjà 7h30 pour le petit-déjeuner mis à disposition. Je décolle seulement à 8h15. Aujourd'hui c'est encore couvert au départ et j'essuierai plusieurs averses jusqu'en début d'après-midi. Je reprends la route qui descend au hameau, Spike en laisse... Ensuite c'est une descente à travers champs qui mène jusqu'au Bleymard qui me permet de me ravitailler et de retirer un peu d'espèces.

Ensuite il faut monter dans le haut du vieux village et ne pas louper le départ du GR 70 dans une épingle, juste avant le bar. De là c'est une piste caillouteuse assez raide jusqu'au replat de la station. Ensuite il y a un balisage qui part à gauche de la route en montant mais il faut prendre le balisage qui monte sur la piste de ski qui est bien sûr toute verte. Je monte dans la brume.

Montjoies en montant au Finels.

Ca grimpe encore raide avec les premières Montjoies, longues pierres plantées verticalement. A la ligne de crête c'est un virage à 90° à droite qui permet de rejoindre le sommet de Finels, point culminant des Monts de Lozère à 1699 m. J'y suis à 11h50, en plein brouillard, petit crachin et vent violent.

Sommet du Finels.

Le temps se calme seulement après quelques centaines de mètres dans la descente d'abord dans l'herbe jusqu'à rejoindre une piste caillouteuse qui part à gauche et tout de suite reprend à droite dans une sente difficile, pleines de gros cailloux instables.

Descente après le Finels.

Je rejoins alors une large piste forestière qui contourne l'extrémité d'une forêt de pins. Ca continue à descendre doucement jusqu'à Finels que j'atteins vers 13h00. Le soleil est de retour. Un petit peu de route pour changer puis le GR file quasiment plein Sud dans un paysage très typique des Cévennes. J'en profite pour faire ma pause déjeuner un peu après le village.

En arrivant à Finels.

En arrivant à Finels.

Finels.

Ca descend doucement avec quelques petites remontées. Au passage d'un hameau que je n'avais pas vu arriver, Spike aperçoit 3 poules, il les course dans un champ le temps que le chien de la ferme arrive. Je crois bien qu'il en a quand même occis une... Je continue le chemin. Il n'y a qu'à 1 km du Pont de Montvert qu'on aperçoit le village.

Arrivée au Pont de Montvert.

J'y arrive par une piste raide à 15h45. Ravitaillement croquettes puis je remonte au gite communal qui se trouve un peu au dessus de l'entrée Nord du village. Celui-ci n'ouvre qu'à 17h00. Je retrouve le randonneur avec lequel j'ai pris l'orage de grêle hier matin. J'en profite pour faire ma correspondance. Enfin le gite est ouvert par une dame de la mairie, ça se remplit peu à peu. D'abord à deux dans le dortoir, on est rejoint par 2 couples et 6 enfants qui baladent avec des ânes. Le camping est inondé, ils ont dû se rabattre sur le gite communal. En plus en fin de journée il repleut alors je dine au gite plutôt qu'au village...

Bonne douche, rasage, massage... Un bon feu dans la cheminée permet à tout le monde de faire sécher ses chaussures et ses chaussettes. Coucher vers 21h45.

Jour 7 (09/08/2013) : Pont de Montvert 892 m - Florac 562 m ; 27,3 km ; +1093 m / -1454 m ; 9h35

Lever 6h30, départ 7h10. Spike perd tout de suite sa laisse avec son grelot qui me sert à savoir où il est quand il part en vadrouille et je n'arrive pas à les retrouver, tant pis...

Pont de Montvert.

Pour reprendre le Stevenson il faut redescendre dans le centre du village dans la rue qui surplombe la rivière, passer le joli pont de pierre, à gauche et tout de suite prendre la petite rue à droite. C'est alors un chemin pavé pendant un bon moment puis caillouteux qui permet de monter sur le plateau de l'Hermet. C'est très joli d'autant plus que le soleil est de retour et joue avec les quelques nuages de traine. Dans la montée je trouve un cordage de bat qui me permet d'improviser une laisse pour Spike.

Plateau de l'Hermet.

Près des enclos je fais une première pause d'un quart d'heure. Le chemin continue ensuite à filer sur le plateau et descend peu à peu au milieu des fougères pour finir par entrer dans un sous-bois en descente. Je rejoins la D20 vers 8h45 que je suis jusqu'à 9h00 pour la quitter et prendre une piste montant à droite. Je pause 15 mn. A 9h15 j'attaque la montée raide sur une piste d'abord en béton puis sur une piste forestière dès que c'est moins raide. Sur un replat je passe par une belle maison en pierre, champ long de Bougès.

Champ long de Bougès.

La piste remonte assez raide jusqu'au col de la Planette. Dans la montée je croise une randonneuse de Clermont-Ferrand, on se croisera aussi plusieurs fois jusqu'à l'avant dernière étape. Au col je pause 20 mn avec elle avant de repartir pour la dernière partie de la montée. Le sentier est encore caillouteux, je passe par une aire de gros cairns, les 3 Bleymards, ça redescend un peu avant la montée finale jusqu'au signal de Bougès, une antenne relai.

Les 3 Bleymards.

Vue du signal de Bougès.

Ensuite c'est quelques centaines de mètres de descente raide et à l'entrée dans le sous-bois je fais ma pause déjeuner de 11h25 à 11h45. Après le passage en sous-bois ça débouche sur un sentier caillouteux. Il fait chaud et il y a du vent. C'est une fausse ligne de crête. Je passe par l'embranchement de Mijavols vers 12h00. ensuite c'est un sous-bois en descente côté Nord de la ligne de crête et un passage me fait basculer côté Sud au soleil. C'est à niveau jusqu'au col du Sapet où passe la route.

Je refais une pause d'un quart d'heure, il est 12h40. de là c'est une interminable piste forestière à niveau qui traverse la grosse forêt domaniale de Ramponenghe. J'ai les pieds qui commencent à chauffer. A un croisement où se trouve un petit banc en bois je pause 15 mn vers 14h00 avant de reprendre cette foutue piste. Je passe par une petite source à gauche du chemin qui coule de la paroi recouverte de mousse. Spike en profite, moi aussi, elle est très fraiche.

Source sur la piste forestière.

Au croisement avec le GR 68 je décide de rallier directement Florac sans poursuivre le GR 70 qui continue sur cette piste avant de passer par Bédouès et de rejoindre aussi Florac. Il est 14h45. La piste monte d'abord un peu avant de redescendre. Nouvelle pause de quelques minutes à 15h15. La piste caillouteuse continue à descendre jusqu'à une intersection où il faut prendre à droite. La descente raide permet alors de rejoindre la N106 qui traverse la ville. J'y arrive vers 16h15. Je remonte en direction du vieux village vers la droite. Pause pression au premier bar, j'ai un peu de temps, le gite communal n'ouvre aussi qu'à 17h00. Je le rejoins, bonne douche, petite lessive, un peu de repos et diner au centre du village. Retour tôt au gite pour un coucher avant 21h00 ! Moins de 10 personnes dans ce gite.

Jour 8 (10/08/2013) : Florac 562 m - Saint Germain de Calberte 747 m ; 32,3 km ; +1171 m / -984 m ; 9h25

Lever 6h30, départ 7h00. Traversée du village vers le Sud. Il faut laisser le premier gros pont et continuer tout droit. C'est seulement au second petit pont qu'il faut prendre à gauche pour le traverser et prendre tout de suite un chemin à gauche devant la maison qui fait l'angle.

Un des nombreux ponts en pierre sur le chemin.

Je quitte enfin la route mais pas pour longtemps, c'est seulement un bout de piste forestière qui contourne un massif. Je retombe sur la route qui monte à la Salle Prunet un peu plus loin, seulement quelques maisons éparses. Ensuite ça redescend, je pause 10 mn vers 8h00. A un moment la route se sépare en deux, il faut prendre à droite pour monter en direction de la ferme de la Borie et un peu avant d'y arriver, prendre un chemin dans la châtaigneraie qui part à gauche. Il ondule dans le sous-bois.

Dans la châtaigneraie.

A 9h15 nouvelle pause de 15 mn dans le virage de Balazuègnes. A 9h30 je repars, toujours dans la châtaigneraie et à la séparation des pistes il faut prendre celle de gauche pour rejoindre la D20. Un peu de route pour traverser Saint Julien d'Arpaon, pas grand chose à voir car on traverse par le bas. Ensuite c'est une piste agréable en sous-bois en surplomb d'une rivière. Et puis le chemin passe sur l'ancienne voie ferrée, sans rails, à niveau un bon moment. C'est quasiment impossible de descendre se baigner dans les nombreuses vasques car à droite du chemin c'est assez raide, presque vertical sur plusieurs mètres jusqu'à la rivière. Dommage car l'eau est turquoise.

Après le passage du deuxième tunnel je pause 15 mn à 10h20. Ca continue ensuite quasiment à niveau. Vers 11h00 je traverse la N106 et l'ancienne voie ferrée continue maintenant en contrebas de la route et toujours un peu au dessus de la rivière plus accessible maintenant. A 11h20 je refais un pause. Le chemin agréable continue comme cela à niveau puis retombe sur une petite route qui mène à un camping. Le temps de refaire le plein d'eau je retrouve le randonneur et la randonneuse rencontrés précédemment. Le pont qu'il faut traverser est en travaux, il faut faire un détour de plusieurs kilomètres... C'est pas la première fois, je décide de passer outre et effectivement ça passe bien. Les deux randonneurs me suivent alors... Ensuite c'est un peu de route pour changer, en montée, puis une piste forestière où l'on croise plusieurs voitures probablement gênées par la déviation. Pause déjeuner de 13h45 à 14h05.

Un des nombreux abreuvoirs sur le chemin.

La piste se poursuit plutôt en montant jusqu'à arriver au menhir et à la tombe préhistorique. Il est 14h30, je m'arrête jusqu'à 15h00 pour admirer le point de vue, il n'y en a pas énormément sur le Stevenson.

Menhir.

Tombe préhistorique.

Je retrouve la randonneuse de Clermont-Ferrand un peu plus loin alors que j'aère mes pieds. On fera la fin de l'étape ensemble. La piste forestière ne fait que descendre maintenant, c'est assez monotone jusqu'au col de la pierre plantée.

Col de la pierre plantée.

On se sépare à l'entrée du Serre de la Can où je vais voir s'il y a moyen de loger, elle descend à Saint Germain de Calberte au camping pour y retrouver ses affaires qui voyagent par la malle. J'arrive au Serre de la Can vers 16h00. C'est une bâtisse principale avec plusieurs bâtiments annexes servant de petits appartements de vacances. Beau à l'intérieur mais pas très bien intégrés dans le paysage. A l'accueil je retrouve le randonneur avec lequel je vais finalement partager la chambre. Après une première mousse le serveur sympathique nous en offre une seconde le temps de patienter avant l'arrivée de la patronne un peu moins accueillante. Diner copieux mais pas très local mis à part l'entrée. Coucher assez tôt.

Jour 9 (11/08/2013) : Saint Germain de Calberte 747 m - Saint Jean du Gard 192 m ; 24,6 km ; +832 m / -1383 m ; 6h20

Lever 6h30, petit déjeuner préparé du soir à 6h45, départ à 7h00. Je retrouve la piste en descente jusqu'à Saint Germain de Calberte, il faut compter une grosse demi-heure. Traversée du village encore endormi.

Saint Germain de Calberte.

Toujours la route en sortant du village puis je retrouve une piste forestière qui monte un moment avant de redescendre pour rejoindre la route de l'autre côté. Il est 7h55, première petite pause. Je continue sur cette piste qui descend dans la châtaigneraie, elle croise la route de temps en temps et passe par quelques très belles maisons en pierres. A 9h00 j'atteins la D984 pour une pause de 10 mn. 2 km de route en descente avant de reprendre la piste en montée sur la droite. Après une descente assez douce au début puis plus raide sur la fin je rejoins Saint Etienne Vallée Française. Quelques centaines de mètres sur la route pour rentrer dans le village.

Saint Etienne Vallée Française.

Ravitaillement en eau et pause 20 mn dans un bar. Je repars vers 10h20 par la route pour sortir du village. Dans un virage un sentier monte à droite pour redescendre de l'autre côté d'une petite colline et rejoindre une nouvelle fois la route où se trouve une belle maison en pierre. Traversée d'un petit pont qui surplombe une rivière où se trouvent quelques baigneurs et enfin un vrai sentier digne d'un GR. Ca monte régulièrement et un bon moment. Vers 11h00 j'arrive à une intersection et il faut prendre à droite pour la dernière partie de la montée. Je pause 15 mn avant de terminer à monter jusqu'au col Saint Pierre, les dernières centaines de mètres sur la route. A 11h30 je passe par la borne "Route Royale" située au col et de là un autre sentier descend assez raide, c'est casse gueule. Assez rapidement je passe par une petite source à gauche du chemin qui permet à Spike de boire frais.

Col de Saint Pierre.

Au bout d'une bonne heure je rejoins une petite maison d'où la route reprend en descente raide. Elle m'amène sur la D907 assez circulante que je longe un bon moment avant de la quitter pour un sentier en contrebas de la route et qui longe le Gard. C'est bien agréable, plusieurs personnes se baignent un peu partout.

En direction de Saint Jean du Gard.

J'arrive enfin à l'entrée de Saint Jean du Gard par un dernier bout de petite route qui amène juste devant un gros pont en pierre sous lequel il faut passer avant de remonter pour passer dessus.

L'arrivée au joli pont de Saint Jean du Gard.

Je me dirige vers le centre du village puis comme je sais qu'il y a des trains cet après-midi qui partent d'Alès, je continue jusqu'à la sortie de la ville sur la route qui y mène et je commence à faire du stop. Plusieurs voitures mêmes avec un seul passager ne s'arrêtent pas et finalement au bout d'une demi-heure, c'est un jeune Belge très sympathique qui m'embarque avec Spike et chance inouïe, il va récupérer sa copine justement à la gare d'Alès où on arrive à 14h30. J'ai le temps de prendre 2 mousses au bar en face de la gare avant de prendre le train pour Nîmes, puis une correspondance pour Marseille, une autre pour Toulon et enfin une dernière pour Carnoules où j'arrive vers 21h30.

Voilà qui conclut 9 jours dune marche assez exténuante sur beaucoup de pistes et de routes.