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2012 Pérou

Première partie de mon voyage au Pérou : une semaine pour faire la vallée sacrée, Cuzco, et le lac Titicaca, ceci afin de m'acclimater à l'altitude pour faire ensuite le trek de la cordillère Huayhuash. Au final je suis revenu enchanté de ce voyage, paysages magnifiques, péruviens extrêmement généreux et toujours prêts à aider, de plus j'ai eu la chance d'avoir un temps magnifique surtout pendant le trek. Mis à part l'hôtel en arrivant le premier soir à Lima, le billet pour le Machu et le Wayna Picchu et le billet d'avion aller-retour Lima-Cuzco, je n'ai rien réservé. Aucun problème pour trouver des chambres libres dans tous les hôtels. A cette saison il commence à faire jour faire 6h00, selon les endroits le soleil se lève entre 6h30 et 8h00. Le soir le soleil se couche à partir de 18h00 et il fait nuit noire vers les 19h00.

Jour 1 (26/07/2012) : Marseille - Paris - Lima

Arrivé à Lima en fin d'après-midi, comme habituellement avec Air France plus d'une demi-heure de retard sur les 2 vols Je confirme mon vol pour Cuzco du lendemain au comptoir Star Peru de l'aéroport, je retire quelques Soles puis je file en taxi à l'hôtel Las Fresas (taxi: 25 S, hôtel: 45 S). Hôtel relativement calme, seulement quelques aboiements, dans un quartier dangereux mais qui a l'avantage d'être à 5 mn de l'aéroport.

Jour 2 (27/07/2012) : Lima - Cuzco - Ollantaytambo

Lever à 4h45, douche rapide, le taxi commandé pour 5h arrive à 5h05 (25 S comme à l'aller) ! Petit-déjeuner à l'aéroport d'un énorme chocolat chaud et de muffins (20 S). Contrairement aux vols Marseille-Paris et Paris-Lima pour le vol Lima-Cuzco je suis obligé de mettre mon gros sac à dos en soute même s'il ne fait que 10 Kg la limite en cabine est de 4 Kg. Départ de l'avion pile à l'heure, même quelques minutes en avance. Montée au dessus de la grosse couverture nuageuse de Lima puis très beau soleil et belle vue sur les montagnes. Atterrissage à Cuzco encore pile à l'heure mais bagages un peu long à récupérer. Je prends un taxi pour l'avenue El Sol (15 S) et j'y suis en 10 mn. Je tombe en pleine parade militaire, eh oui c'est jour de fête nationale.

Parade militaire à Cuzco.

Avant de repartir j'en profite pour acheter de l'eau ainsi que le billet touristique qui permet de visiter les principaux sites et musés. Pour prendre un bus pour Maras / Moray je redescends l'avenue de 2 blocs puis je prends à droite. A 500 m à gauche il y a une sorte de cour intérieure avec tous les bus en partance, en assez bon état vu de l'extérieur mais c'est autre chose à l'intérieur... Le bus pour Urubamba part à 9h30 et pour 4 S il m'amènera jusqu'à l'intersection de Moray. Après une rude montée pour sortir de la cuvette de Cuzco puis une descente en lacets jusqu'à Poroy on atteint une sorte de haut plateau.

Les 2 routes principales de Cuzco à Ollantaytambo.

A 11h00 je suis arrivé à l'intersection de Moray. Deux espagnoles et une brésilienne semble s'être décidé pour les mêmes visites que celles que j'ai prévues. J'engage la conversation, on décide de partager un des taxis qui font le pied de gru à l'intersection. Pour 60 S à 4 on aura droit à 2 bonnes heures de visite de Moray, Maras et Salineras (pour ce salar il y a en plus un "péage" de 7 S). Le site de Moray vaut le coup d'œil surtout qu'on peut descendre les gradins de pierres et "ressentir" l'énergie du lieu.

Moray.

Moray.

Le salar de Salineras est exceptionnel. Une source salée coule du plateau et cette eau alimente des parcelles qui sèchent au vent et au soleil, il ne reste plus qu'à récupérer le sel.

Salineras.

Salineras.

Nous sommes de retour à l'intersection à 14h00. Je patiente une dizaine de minutes pour attraper un autre bus qui m'amène en 15 mn à la gare routière de Urubamba (2900 m) après une belle descente en lacets depuis le haut plateau, il est 14h30. Comme le combi pour Ollantaytambo ne part qu'à 14h30, j'en profite pour m'enfiler une soupe pour seulement quelques Soles. Le combi m'amène en 30 mn et pour seulement 2 S à Ollantaytambo (2800 m) par une route de fond de vallée le long de la rivière. Je file à la gare pour acheter le billet de train pour Aguas Calientes pour le lendemain, assez cher car il ne reste plus beaucoup de places (101 US$). C'est un peu la galère car les horaires effectifs ne sont pas ceux affichés sur les pancartes, difficile de s'y retrouver et à moins de bien parler espagnol difficile de comprendre vraiment quels sont les horaires disponibles. J'ai passé un bon moment au guichet, je ne suis pas sûr d'avoir le meilleur compromis horaire/prix, tant pis...

Je remonte la longue descente de la gare et un peu avant d'arriver en haut je tente ma chance aux deux hôtels. C'est bon pour le second, Munaytika, chambre pour 40 S. Après une bonne douche et un peu de repos je vais au centre ville pour le diner, 33 S, correct. Nuit relativement calme, quelques noctambules bruyants, quelques chiens...

Jour 3 (28/07/2012) : Ollantaytambo 2800 m - Aguas Calientes 2410 m

Lever à 4h00 pour prendre le premier train à 5h07 pour Aguas Calientes et faire le Putucusi le matin. Départ pile à l'heure, le train file dans les gorges profondes du Rio Urubamba. Vers 6h le jour se lève et on commence à distinguer les parois abruptes de part et d'autre de la rivière. La végétation est luxuriante. On arrive à 6h30 à Aguas Calientes, la voie ferrée est en bas du petit village qui s'étale tout en hauteur.

Aguas Calientes.

Aguas Calientes.

Aguas Calientes.

Beaucoup de monde se rue sur les billets de bus pour monter aujourd'hui au Machu Picchu, moi j'ai le temps je ne monterai que demain. Je fais un tour du village mais quasiment tout est fermée car il est trop tôt. En redescendant je fini par prendre le billet de bus aller-retour puis je continue le long de la voie ferrée pour prendre une chambre à l'hospedage Los Caminentes (30 S). Vers 7h30 je prends le chemin pour monter au Putucusi, il suffit de continuer le long de la voie ferrée. Le départ du sentier est barrée indiquant des travaux en cours. Je me tâte et fini par passer entre les bouts de bois. Ca grimpe bien dès le début avec des marches de pierre. Je passe une première échelle de bois puis ça remonte dans la végétation, je me croirai à La Réunion. Au bout de 15 mn je tombe sur un mur quasiment vertical de plus de 50 m équipé d'une chaine métallique à gauche et d'une échelle de bois à droite qui semble neuve.

Montée au Putucusi.

La montée fait bien travailler les cuisses. Au sortir de ce passage une partie un peu raide de terre et d'éboulis se présente puis c'est de nouveau une paroi verticale équipée d'une échelle de bois mais un peu moins longue. Rebelote et de nouveau au sortir se sont des éboulis en cours d'être équipés. Et puis je tombe sur une jeune fille qui redescend... Elle me fait un signe de silence et me dit tout doucement "Estan trabajos". Et merde ! Je serai sur la fin de mon voyage j'aurais bien tenté de négocier le passage mais là c'est le tout début alors je préfère ne pas prendre de risque et je fais demi-tour avec elle. C'est encore plus dommage pour elle car elle avait prévu de prendre des photos d'amis lui faisant coucou depuis le Machu Picchu ! Une fois de retour au village je fais quelques achats, fruits, eau... puis je retourne à la chambre afin de réorganiser ma journée. Finalement un peu de visite, quelques renseignements pour la suite, déjeuner pas terrible, petite sieste, diner bien meilleur d'une truite à la plancha, la journée passera tranquillement. Hôtel un peu bruyant avec des retours jusqu'à minuit de touristes éméchés, douches bruyantes à 4h du matin...

Jour 4 (29/07/2012) : Aguas Calientes 2410 m - Machu Picchu 2438 m - Ollantaytambo 2800 m

Avec la sieste et la nuit même courte j'ai tout de même bien récupéré. Lever 4h50, toilette rapide, le veilleur de l'hôtel me propose de laisser mon gros sac à la consigne ce que je fais volontiers pour éviter de le laisser à la consigne du Machu Picchu. Vers 5h10 je remonte alors la voie ferrée pour rejoindre l'arrêt des bus où il y a déjà une petite queue d'une trentaine de personnes qui s'allonge rapidement. Les bus démarrent un par un à partir de 5h30, seulement une fois pleins, ce qui est rapide à cette heure car il y a une bonne queue. Le billet permet de prendre n'importe lequel, il suffit de se mettre dans la file. La montée à l'entrée du site se fait en 1/2 heure par une route avec de nombreux lacets.

A 6h10 il y a déjà pas mal de personnes au guichet. Au début cela semble ne pas avancer et puis d'un coup ça se débouche. En 10 mn je passe le guichet. Ils se contentent de scanner le billet, j'avais acheté le mien par la seule agence à Lima qui permet aux étrangers d'acheter ce billet à l'avance (https://www.machupicchu-tour.com/tour/index.php?lg=fr). Normalement l'eau et la nourriture sont interdits mais quasiment tout le monde a quelque chose dans son sac, il n'y a pas de fouille à l'entrée. Bien normalement il n'y a aucune poubelle sur le site, pas d'eau, pas de WC, tout se trouve juste avant le guichet. On peut bien sûr ressortir temporairement.

Comme hier le temps est bizarre : tôt le matin dès la clarté du jour le temps est très chargé au point qu'on pense qu'il va pleuvoir. Finalement quand le soleil se lève, petit à petit ça se dégage rapidement même s'il reste quelques cumulus qui accrochent les très hauts sommets. Ensuite et comme souvent en montagne ça se recharge un peu en début d'après-midi puis de nouveau ça se redégage en fin de journée. Je file tout droit en direction de l'entrée du Wayna Picchu.

En direction du Wayna Picchu.

Il y a déjà quelques personnes qui attendent, des français pour la plupart. A 6h50 c'est le départ. Il faut d'abord signer un cahier, qu'on signe à nouveau en sortant, j'imagine que c'est pour contrôler que personne ne reste sur le site la nuit. Je suis à peu près le vingtième à passer. Le chemin est d'abord facile, à gauche l'embranchement pour le petit sommet au dessus de l'entrée du Wayna Picchu, il faut le laisser et continuer tout droit. Quelques marches pour descendre d'une vingtaine de mètres puis le sentier remonte.

Début de la montée au Wayna Picchu.

C'est rapidement très raide avec de hautes marches ce qui sélectionne pas mal. Je commence à doubler les français car leur rythme trop lent pour moi me fatigue. Une fois passé toutes les personnes de ce groupe j'arrive à prendre un rythme et j'essaie de le conserver jusqu'en haut. Ca grimpe vraiment très très raide et il y a de temps en temps une chaine pour s'aider.

Montée de plus en plus raide.

Pendant la montée il y a plusieurs points de vue sur le site du Machu Picchu encore un peu dans la brume.

Le Machu Micchu dans la brume.

Le fait que le ciel soit encore assez couvert n'est pas plus mal car il ne fait pas trop chaud, mais cela ne m'empêche pas d'être en nage et de suer à grosses gouttes. Finalement ça débouche sur le bas des premières fortifications que je rejoins à 6h25. Encore un très beau point de vue sur le Machu Picchu et le Cerro Machu Picchu (le sommet de l'autre coté du site) surtout que le soleil se lève et la brume se dissipe. Il faut alors contourner quelques gros rochers puis passer dans un trou d'une dizaine de mètres de longueur en rampant un peu. Une fois ressorti derrière les gros rochers il ne reste que quelques mètres à grimper pour atteindre le sommet constitué de gros rochers sur lesquels on peut se hisser. J'y arrive deuxième et je vais rester environ 40 mn en voyant les autres grimpeurs arriver les uns après les autres.

Au sommet du Wayna Picchu.

Au sommet du Wayna Picchu.

Peu à peu le temps se lève vraiment et le soleil illumine le Machu Picchu. Allez, il faut redescendre. Le chemin descend d'abord à l'opposé de l'arrivée en filant vers la droite. Il y a une intersection, à droite c'est pour faire le tour complet mais je prends à gauche pour redescendre de suite. Le chemin contourne quelques fortifications puis plonge littéralement. Les marches sont tellement étroites que je suis obligé de descendre en crabe.

Descente aussi raide que la montée.

Point de vue sur le Machu Picchu dans la descente.

Point de vue sur le Machu Picchu dans la descente.

Point de vue sur le Machu Picchu dans la descente.

Je retrouve ensuite des marches plus larges et j'arrive à prendre un rythme de descente correct. Je rejoins la cahutte d'entrée à 9h. Je vais ensuite passer 2h30 à visiter le Machu Picchu très lentement. Il faut souvent monter et descendre sur +/- 30 m des marches en pierre pour passer d'en endroit à un autre et c'est fatiguant. Le site n'est pas extrêmement étendu mais il faut quand même du temps pour le parcourir.

Sur le site du Machu Picchu.

Wayna Picchu depuis le site du Machu Picchu.

Sur le site du Machu Picchu.

Le clou de la visite est la pierre taillée au centre du site et un peu en hauteur, pierre qui servait d'observatoire astronomique aux Incas, principalement pour la prévision des saisons. Son nom Inca est intihuatana, poteau d'ancrage du soleil, les religieux faisait persister la croyance que leur pouvoir leur permettait d'accrocher le soleil à cette pierre et de le faire revenir régulièrement au bon endroit.

La pierre pour prévoir les saisons.

Sur le site du Machu Picchu.

Sur le site du Machu Picchu.

Sur le site du Machu Picchu.

Sur le site du Machu Picchu.

Je pense qu'en 3 heures on a bien le temps de parcourir tout le site en prenant son temps et en faisant de longues pauses. Je recommande la montée au Wayna Picchu malgré la raideur de la pente, la vue permet de bien voir tout le site, en plus dans la fournée de 7h00 on a la chance d'assister au lever du soleil. Un peu avant de partir je recroise les espagnols et la brésilienne d'hier. Eux vont monter au Cerro Machu Picchu.

Après être ressorti, il y a déjà une longue file d'attente pour les bus de retour, ceux-ci montent encore pleins et redescendent les touristes de la première heure. Après une quinzaine de minutes d'attente je fini par en prendre un et 20 mn plus tard je suis de nouveau à Aguas Calientes, il est 12h00. Quelques achats, eau, fruits, je repasse à l'hôtel pour me débarbouiller et reprendre mon gros sac à dos. Grosse faim : j'ingurgite d'abord une salade de crudités puis je passe à un poulet à la plancha. Je termine par un bon café. Au Pérou le café se fait à partir d'un extrait très noir auquel on rajoute de l'eau chaude au moment de servir. Je n'ai plus qu'à glander un peu en attendant le train pour le retour, il ne part qu'à 16h22. Les trains sont bien annoncés plusieurs fois dans la gare, impossible de louper le sien. Une fois parti, encore une fois pile à l'heure, clin d'œil à la SNCF, le soleil de la fin d'après-midi permet de bien admirer les gorges très profondes du Rio Urubamba. On se demande comment Hiram Bigham a bien pu découvrir et accéder au site en 1911. La végétation est de type tropicale même sur les flancs à pic. Il n'y a que les très hauts eucalyptus qui émergent du couvert végétal.

Entre Aguas Calientes et Ollantaytambo on ne se rend pas du tout compte du dénivelé. A 1/2 h d'Aguas Calientes on passe par ce qui semble être une carrière. Enfin, 1/2 h avant d'arriver à Ollantaytambo la vallée s'élargit largement. On entre en gare à 18h00. Je remonte la longue rue et je me décide cette fois pour l'hospejade Orchideas, 80 S la nuit, un peu plus cher que le précédant mais beaucoup plus calme et joli. Grosse douche et première petite lessive. Pour le diner je remonte jusqu'à la place centrale et je me régale à nouveau d'une truite à la plancha. A 19h45 je suis de retour à l'hôtel pour j'espère une bonne nuit afin de récupérer du lever très matinal.

Jour 5 (30/07/2012) : Ollantaytambo 2800 m - Cuzco 3326 m

Bonne nuit de 8h30 à 3h30... où quelques aboiements m'ont réveillé. Je traine au lit et rêvasse jusqu'à 6h50, bonne douche et bon petit déjeuner puis je prends la direction du petit mercado central, là où je suis arrivé il y a 2 jours, juste dans une petite rue qui donne sur la place centrale.

Ruines d'Ollantaytambo.

Place centrale d'Ollantaytambo.

Un combi pour Urubamba est déjà à moitié plein et fini de se remplir en moins de 5 mn. A 7h40 on prend la route, à 8h10 on rejoint la gare routière d'Urubamba. Je grimpe dans un collectivo pour Pisac qui part dans 5 mn. Bus, collectivos et combis c'est une affaire qui roule au Pérou ! La route longe l'Urubamba dans une vallée assez large. On passe par quelques villages andins typiques avec des maisons basses et colorées alignées le long de petites rues étroites. A 9h15 nous atteignons Pisac (2972 m) qui était célèbre pour ses cultures en terrasse. A la descente du bus je remarque 2 hollandais qui semblent vouloir aller aux ruines comme moi. J'engage la conversation, elle parle très bien le français, on se met d'accord pour partager un taxi, 45 S en tout pour 2 heures de visite sur le site. La route monte pas mal pour l'atteindre, je ne vois pas trop l'intérêt de monter à pied par le chemin. La route est belle, assez large et au fur et à mesure de la montée on a une belle vue sur toute la vallée.

Montée vers les ruines de Pisac.

De la route le chemin passe rapidement par quelques anciennes bâtisses puis file en ligne droite sur 200 m avec une vue d'ensemble sur le site.

Vue d'ensemble des ruines de Pisac, la zone militaire dans le fond, les sépultures en haut à droite.

Je passe d'abord par les sépultures Incas qui ont été pillées. Ce sont des petits trous à même la falaise. Comme il n'a pas été trouvé de tombes à Cuzco, les archéologues pensent que beaucoup d'Incas ont été enterrés ici. Je monte au sommet de la butte où se trouvent l'ancienne zone militaire juste en surplomb du chemin d'arrivée. On se perd facilement dans le dédale de ruelles qui serpentent au milieu des ruines d'autant plus que les panneaux fléchés qui indiquent le sens de la visite sont un peu aléatoires.

Ruines de Pisac vue d'en haut.

La zone militaire.

Les sépultures.

La zone militaire.

Je file ensuite en direction de l'intihuatana (la pierre taillée qui sert à prévoir les saisons). Ce second site est un peu éloigné de celui qui se trouve à l'entrée, de plus le chemin monte et comme je ne suis pas encore parfaitement acclimaté je sens bien l'altitude.

Vue sur le second site de Pisac.

Vue sur l'intihuatana de Pisac.

Je reviens ensuite à l'entrée pour retrouver le taxi qui nous attend dans le premier lacet de la route. Des premières bâtisses de l'entrée du site il y a une piste caillouteuse qui rejoint ce virage et évite de descendre par la route. Le taxi nous redescend à l'entrée du grand marché d'artisanat qui est assez célèbre dans la région.

Grand marché d'artisanat de Pisac.

Il est assez étendu, je le traverse pour rejoindre un très bon restaurant caché dans une arrière cour. En dégustant ma truite à la plancha je me rends compte que de nombreux guides viennent marger ici pendant que leurs clients visitent le marché. Je suis tombé dessus par hasard ! Je redescends ensuite sur la route principale qui traverse Pisac, celle qui vient d'Urubamba et va à Cuzco. Je récupère un collectivo qui part à 13h00, 7 S pour Tambomachay (3800 m), un peu plus pour Cuzco. La route monte bien, presque 800 m de dénivelé en peu de kilomètres. A 13h25 le collectivo me dépose à l'entrée du site dont l'entrée se trouve en bord de route. Il faut juste prendre un chemin pavé pendant quelques minutes. Le site est tout petit et la visite s'effectue rapidement. Au bas se trouve un beau bain cérémoniel de pierres taillées et on peut monter sur un gros rocher en face qui permet d'avoir une vue d'ensemble.

Bain cérémoniel de Tambomachay.

Je suis de retour à la route à 13h40, 5 mn de montée sur le coté opposé de la route pour rejoindre le site de Pukapukara (3810 m) encore plus proche de la route, rien d'extraordinaire : une grosse butte avec des fortifications basses, le haut de la butte est aplani. Je reviens à la route à 13h55, et termine les quelques centaines de mètres pour atteindre une sorte de col où elle redescend en direction de Cuzco dont on distingue au loin la vallée mais sans apercevoir la ville. La route est large, je passe par les sites archéologiques de Q'Enqo (3680 m), un ancien centre religieux, puis Saqsayhuaman (3700 m) constitué par d'énormes blocs taillés de plusieurs dizaines de tonnes, rien d'extraordinaire non plus.

Site archéologique de Q'Enqo.

Dans un grand virage je décide de couper à travers la pampa en direction d'une sorte de centre équestre d'où semble partir des gens en ballade à cheval. Ce raccourci me permet de couper un très long virage de la route, il faut juste faire attention à une zone humide dans laquelle on s'enfonce facilement.

Cuzco dans le fond.

Je débouche sur une longue ligne droite de la route qui descend à perte de vue. Je la parcours et atteint un grand panneau qui indique l'entrée du parc et l'accès à un village. Il est 14h45. Comme je ne vois pas l'intérêt de poursuivre à pied le long de la route où passent quand même quelques véhicules et surtout pas mal de bus, je me renseigne auprès de quelques locaux, il y a un collectivo qui fait l'aller-retour d'ici au centre de Cuzco et qui ne devrait plus tarder à arriver. Effectivement, après une dizaine de minutes celui-ci arrive et me dépose au bas de l'avenue El Sol d'où je prend un taxi pour aller à l'hôtel Rojas, une rue derrière la place de Armas, où j'arrive à 15h45. Je pose mes affaires pour passer le reste de la journée à visiter Cuzco. Comme en Egypte les photos sont interdites dans les musées et les églises.

Compagnie de Jésus.

En fin de journée je file en taxi à la gare routière (4 S) et je prends mon billet pour Puno pour demain matin. A la gare routière il y a de nombreux guichets pour toutes les destinations du Pérou. Je me décide pour la compagnie Libertad, un billet à 20 S. Je rentre à l'hôtel pour me débarbouiller puis je vais au restaurant Orpi à coté de l'hôtel. Assez bon mais je regrette mon Lampo Saltado un peu lourd pour le soir. Très bonne nuit, hôtel le plus calme jusqu'à présent, seulement quelques départs rapides vers 5h, probablement pour l'aéroport.

Jour 6 (31/07/2012) : Cuzco 3326 m - Puno 3830 m

Lever à 7h15, super petit déjeuner, bonne adresse que cet hôtel à 2 mn de la place de Armas tout en étant très calme. Vers 8h00 je prends un taxi pour le terminal terrestre d'où partent tous les bus longue distance et où se trouvent une multitude de comptoirs des compagnies de bus. On peut très facilement acheter un billet pour le lendemain voir pour le jour même. A cette heure ci il y a peu de circulation contrairement à la journée et j'y suis en 15 mn. J'en profite pour réserver mon bus Lima à Huaraz pour dans 2 jours, je choisis la compagnie Movil Tours et le bus de 13h00 car j'atterrirai à Lima à 10h00 (55 S).

Départ vers 10h00 finalement au lien de 9h30. La traversée de Cuzco s'effectue en passant devant l'aéroport puis en filant direction Sud-Est. On passe d'abord par des zones plutôt agricoles et on monte ensuite en direction d'un col où se trouve un petit site archéologique qu'on passe à 10h45. De là c'est une descente dans une large vallée d'aspect plutôt désertique. Le ciel est rapidement beaucoup plus dégagé que dans la vallée sacrée et Cuzco où il y a toujours quelques cumulus et en quelques minutes il n'y a plus qu'un immense ciel bleu. On passe par plusieurs zones qui sont constituées de quelques bâtiments agricoles. Dans tout le bas de la vallée où coule une rivière il n'y a que des parcelles cultivées. A 11h00 nous arrivons à Huero et après une rapide côte c'est Ureos dominé par un immense Christ blanc posé sur le flanc de la colline qui domine le village. Ensuite c'est une belle montée qui semble quitter cette vallée et on passe par Munapata à 11h10. Finalement la route redescend pour rejoindre le bas de la vallée et s'approcher de la rivière.

Un des nombreux hameaux de la route Cuzco - Puno.

Dans le bus montent successivement des personnes hétéroclites : vendeuse de pain local, étudiant qui commence à parler du système éducatif péruvien puis fini par vendre des DVD éducatifs. Il parle dans un micro avec un petit amplificateur et étant juste à coté du haut-parleur j'en prends plein les oreilles. Le bus embarque aussi des personnes sans billet réservé et donc sans place assise ce qui est interdit, et les péruviens assis invectivent le chauffeur de bus et l'animatrice qui fait le trajet. Le bas de la vallée est bien pourvu en arbres, en particulier des eucalyptus. Sur les flancs des montagnes qui bordent la vallée se sont des cultures en terrasse, même assez haut en altitude. On passe par de nombreux petits villages : Accopata à 11h25, Quiquipana à 11h30, Colcca à 11h35, Cupipata à 11h40.

A 11h45 on passe par un péage. Puis c'est une bonne montée suivie d'une descente pour passer un resserrement de la vallée, une sorte de col. Le chemin de fer file toujours en bas de la vallée, le long de la rivière. A 11h55 c'est Llocllora surplombé de belles parcelles de cultures à flanc de colline. On continue à monter lentement jusqu'à Chacacupa qu'on atteint à 12h00 et on passe un pont puis ça redescend. Puis c'est Pasto Grande à 12h05. C'est de plus en plus désertique mais toujours cultivé et avec quelques bosquets d'arbre épars. On atteint Tinta à 16h15 et la vallée s'élargit, les collines qui la bordent sont aussi moins hautes. A droite je remarque une petite zone blanche, probablement un petit salar. De nouveau de nombreux petits villages : Cuidada à 12h18, San Pedro à 12h20, San Pablo à 12h25, Siccuan à 12h33.

Il a des vaches un peu partout, écrasées par le soleil et l'altitude, elles paissent nonchalamment. La route rejoint la voie ferrée puis c'est le croisement Sicueni - Santa Rosa. On lave son linge dans la rivière et on le sèche au soleil comme dans beaucoup de villages péruviens. On quitte alors la route principale pour entrer dans la petite ville et faire un arrêt de 15 mn de 12h35 à 12h50. Tout les péruvien se ravitaillent et achètent de la nourriture, galettes et boulettes, que vendent des femmes à travers les grilles qui entourent la petite gare routière. On repart et à la sortie de Santa Rosa nous sommes bloqués par une parade, ça se décoince seulement à 13h15.

Des animaux d'élevage un peu partout.

On passe Marangani à 13h23, tout autour les collines sont couvertes d'une herbe jaunie par la sècheresse. Les petites zones d'habitation agricoles se succèdent sans discontinuer. Sans vraiment sans rendre compte on a bien grimpé en altitude et en plus à 13h35 on aborde encore une belle côte où les poids lourds sont à la peine. On passe un haut col et ça redescend un peu pour atteindre Aguas Calientes, seulement une dizaines de maisons mais il y a foule, probablement pour le bain ou la lessive. Maintenant il n'y a quasiment plus de baraques.

Quelques hameaux le long des collines.

On laisse à droite Consaac et on arrive à un nouveau péage. Ca remonte encore et on passe pour la première fois les 4000 m. Les sommets de chaque coté sont un peu recouverts de quelques névés. C'est alors un immense troupeaux d'alpaguas, magnifique ! De nouveau un haut col, 4336 m et Abra La Raya à 13h50. Puis c'est une longue descente en pente douce. De nouveau des cultures apparaissent ainsi que de petits hameaux et des vaches. Unka puis Picchu à 13h54, seulement quelques maisons le long de la route. Toute l'herbe est jaune verdâtre. A 13h58 c'est Kunurana et on croise la voie ferrée. La route est plate maintenant. Un nouveau petit hameau Haciconda Quiara Norte puis une plus grande bourgade, Santa Rosa à 14h08, encore perchée à 4000 m et qui dispose d'un stade de football, juste un rectangle d'herbe jaunie et 2 buts.

Vers 14h15 une vieille andine monte dans le bus avec un énorme sac sur le dos. D'un coup ça sent bizarre dans tout le bus, un mélange de viande fumée ancienne et de lait caillé. Elle est accompagnée de 2 autres femmes pour l'aider. Elle pose son sac et commence à l'ouvrir, à l'intérieur un autre sac en papier épais qu'elle ouvre aussi, l'odeur s'amplifie. Et puis elle extirpe une machette et commence à débiter des morceau de viande qu'elle met dans de petits sacs plastiques et elle rajoute quelques patates. Ma voisine de bus, une professeur péruvienne, en prend une part et me fait gouter, même si le gout est fort c'est délicieux et en plus j'ai une faim de loup. Elle m'explique que c'est de la viande de taureau qui est particulière à cet endroit uniquement. Effectivement on distingue de temps en temps des taureaux noirs pas très épais. Je me laisse tenter. Pour 8 S j'ai un bon morceau et 3 patates au gout particulier. Je suis repu.

Viande de taureau.

On traverse maintenant un vaste plateau avec des troupeaux par endroit. C'est quasiment tout plat à 3900 m. A 14h30 on passe par Chucubambilla puis à 14h40 par Ayaviri. La bouchère y descend. On entre dans le village seulement pour récupérer quelques passagers. On en ressort au bout de 5 mn. A 14h53 c'est encore un péage. Maintenant c'est une jeune femme qui monte dans le bus, décidément c'est animé ! Elle fait un speech sur les conditions de vie difficile d'après ce que je saisi.

De nouveau je distingue quelques zones blanches de sel toujours sur un large plateau monotone bordé par des collines, pas vraiment de sommets. Il n'y a plus de hameaux mais seulement des maisons très éparses autour desquelles paissent quelques vaches. Ca semble descendre un peu très lentement. A 15h20 le paysage s'ouvre très largement sur la gauche, une vaste platitude qui semble infinie. Le bus continue tout droit pour traverser une zone de petits monts sans prétention et toujours en descente.

Une zone un peu moins désertique.

A 15h40 on laisse Azangaro à gauche, 3825 m. Sur plusieurs kilomètres c'est de nouveau tout plat sans aucun relief à perte de vue. A 15h44 c'est Entrellas, seulement quelques maisons. Deux longues lignes parallèles : la route et la voie ferrée. La jeune fille continue à souler tout le monde j'ai l'impression. Elle parle maintenant de produits pour la santé et bien sûr vend quelques paquets.

A 15h50 une grande ville se profile mais on s'arrête pour le plein de gasoil. Effectivement à 16h00 on entre dans Juliaca. On traverse la ville au ralentit, bizarre cette grande ville au milieu de nulle part. Elle est assez laide, c'est uniquement un carrefour commercial. A 16h20 on entre enfin dans le terminal terrestre, arrêt 5 mn pour débarquer des péruviens, le bus se vide un peu. La plupart des maisons sont en briques telles qu'on les connait au lieu des briques traditionnelles de torchis. Elles ne semblent pas finies, pas de revêtement de façade, les ferraillages ne sont pas coupés sur les toits, probablement s'il faut rajouter un étage ultérieurement... La traversée de la ville est vraiment très lente, il y a de nombreux dos d'âne. Quasiment à l'extérieur de la ville on passe devant l'Universitad à 16h38. Les bas cotés sont jonchés de détritus alors que jusqu'à présent toutes les autres villes étaient plutôt assez propres. A la sortie de la ville c'est encore une immense ligne droite avec en point de mire quelques petits monts arrondis. Encore un péage à 17h00 et on laisse à droite l'intersection pour Sillustani. Nous sommes encore à 3800 m.

On passe par Paucarpola à 17h08 et on monte les petits monts qu'on distinguait de loin. En traversant ce massif on passe par un vaste ensemble de murets de pierres. Au sommet se trouve Alto Puno, il est 17h20 et nous sommes remontés à 3950 m. Enfin le lac Titicaca fait son apparition, immense. Descente rapide jusqu'à Puno situé sur une colline qui domine le lac.

Arrivée à Puno.

On arrive au terminal terrestre à 17h45 et j'en profite pour réserver mon billet de retour à Cuzco pour dans 2 jours. Après coup j'ai réalisé que j'aurais certainement pu faire Juliaca - Lima en avion plutôt que Puno - Cuzco en bus puis Cuzco - Lima en avion.

Je prends un taxi et pour 5 S je rejoins l'hôtel Pukura. Une femme a embarqué avec moi, c'est une rabatteuse d'une agence qui propose les forfaits pour visiter les iles, je décline. Il est 18h05. Comme jusqu'à présent aucun problème pour avoir une chambre, 75 S la nuit, je vais y rester 2 nuits. Renseignement pris auprès de l'hôtel, passer par une agence permet seulement de se faire récupérer puis ramener en taxi à l'hôtel depuis les quais (situés à 10 mn à pied) et de partir en bateau un peu avant les bateaux collectivos. Pour ces derniers il faut aller directement au comptoir situé un peu avant l'embarcadère, en évitant les rabatteurs d'agence qui se trouve un peu avant d'entrer dans la zone portuaire, juste au bord de la route.

Je quitte l'hôtel vers 18h45 pour faire un tour en ville. Le centre est principalement constitué d'une longue rue piétonne à niveau avec de nombreux commerces et restaurants. Je m'arrête au Inc Abar pour le diner. Une truite à la vapeur cette fois, un délice. Retour à l'hôtel, bonne douche et dodo.

Jour 7 (01/08/2012) : iles Uros et Taquille

Très bonne nuit, je commence à être bien acclimaté. Lever 6h00, petit-déjeuner à 6h15. Départ à 6h50, j'attrape un taxi dès la sortie de l'hôtel. Je suis au port en 5mn. Je passe les rabatteurs d'agence qui essaient d'attraper tous les touristes qui arrivent et je me présente au comptoir des collectivos, 25 S pour l'aller-retour jusqu'à Taquile en passant par Uros. Impossible de savoir à quelle heure ils partent, finalement ça sera à 8h00. Depuis quelque temps les collectivos partent vers 8h00 et reviennent avec un départ de Taquile entre 14h00 et 15h00 pour une arrivée à Puno entre 17h00 et 18h00 et il faut revenir avec celui avec lequel on part. En patientant je fait la connaissance d'un coupe de jeunes français d'Aix en Provence. Ils ont pris quelques mois sabbatiques.

Au final ça fait beaucoup d'heures de bateau pour peu de temps passé sur les iles. En particulier Taquile se fait au pas de course et il vaut mieux déjeuner d'une restauration rapide plutôt que de suivre les accompagnateurs des agences ou des collectivos qui amènent toutes les personnes de leur bateau au même restaurant, d'où un déjeuner de presque 1 heure au lieu de quelques minutes. Si on n'a qu'une seule journée on peut faire Uros puis Taquile mais à Taquile il faut impérativement manger rapide pour pouvoir profiter de l'ile. Avec deux jours il est préférable de dormir sur Taquile, il est aussi possible de dormir sur une des iles Uros mais les visites sont alors limitées car chacune n'est étendue que de quelques mètres carrés.

Au départ de Puno en ferry pour les iles Uros et Taquile.

Une fois le bateau parti du port de Taquile on se dirige à gauche pour aborder rapidement une des iles Uros sur laquelle une famille vous fait faire la visite des habitations et ou un homme vous explique la construction de ces iles. Avant d'aborder les iles il y a un péage de 5 S par personne.

Abordage d'une des iles Uros.

Les habitations des iles Uros.

Les habitants des iles Uros.

Les habitants des iles Uros.

Explication de la construction des iles Uros.

Explication de la construction des iles Uros.

Vue globale d'une des iles Uros.

Les iles Uros.

Les iles Uros se trouvent sur le petit lac qui débouche sur le grand lac par une traversée assez longue jusqu'à la passe. En arrivant à celle-ci vers 11h00 on aperçoit Taquile sur la droite. Il faut encore un long moment pour contourner l'ile et aborder sur la côte qui donne sur le large du grand lac. On atteint le quai à 12h35. De là il y a une pente facile qui mène en 20 mn à la place centrale de l'ile presqu'au sommet de celle-ci. Comme tous les jours semble t'il il y a une parade.

Montée au centre de l'ile de Taquile.

Place centrale de Taquile.

Parade à la place centrale de Taquile.

A partir de là et après une bonne demi-heure l'animateur du ferry vous propose de tous manger dans un restaurant, il vaut mieux éviter pour ne pas perdre du temps même s'il rechigne à vous indiquer le point de rendez-vous et le chemin pour s'y rendre. En fait sur le haut du centre du village il y a une large voie pavée qui traverse l'ile dans sa largeur pour redescendre sur un autre quai situé sur la côte de l'ile qui fait face à la passe qui donne sur le petit lac.

Vue du village de Taquile depuis le haut du village.

Le chemin pavé qui traverse l'ile et relie les deux quais de chaque coté.

Sommet de l'ile de Taquile.

Le quai de retour.

Descente vers le quai de retour.

Départ de Taquile.

Finalement mon ferry repart à 14h40, l'animateur ayant annoncé 14h00 histoire d'avoir de la marge pour les retardataires. Le retour est encore très long, on assiste au coucher du soleil et on rejoint le port de Puno à 17h45.

Lever de lune sur le petit lac Titicaca.

Pendant le trajet aller-retour je fais la connaissance de 2 françaises, une professeur de math qui vit à Lima et sa copine de Dijon qui lui rend visite pour quelques mois. On remonte à pied ensemble au centre ville. On se quitte une fois retrouvée la grande rue piétonne et de là je fais un rapide détour à mon hôtel à 18h30. Je retourne à la grande rue piétonne, un peu d'Internet puis le diner toujours au Inc Abar, quand on tient une bonne adresse... Cette fois je me laisse tenter par un filet d'Alpagua agrémenté de guacamole, c'est délicieux. Retour à l'hôtel pour une bonne douche et encore une très bonne nuit.

Jour 8 (02/08/2012) : Puno 3830 m - Cuzco 3326 m

Très bonne nuit effectivement avec 7h de sommeil d'une seule traite ! L'hôtel est très calme au moins jusqu'à 6h du matin. Je me lève à 7h00, petit-déjeuner à 7h15 et départ de l'hôtel à 7h30. Je récupère un taxi assez rapidement, direction le terminal terrestre. Le taxi m'y dépose en quelques minutes et avant d'y entrer je fais un rapide détour au marché central juste à coté pour acheter quelques fruits et de l'eau. Pour le retour j'ai pris un bus de la compagnie Tranzela qui part à 8h30. Le bus est beaucoup plus luxueux que celui de Libertad. Je retrouve le couple de jeunes canadiens avec lesquels j'avais un peu discuté hier dans le bateau pour les iles.

Départ de Puno.

Et c'est le retour avec le passage par tous les petits villages : Alto Puno à 9h00, Paucarcolle à 9h10, entrée à Juliaca à 9h25 et terminal terrestre à 9h40, sortie de Juliaca à 10h00 passé, Calapuja à 10h20, Ayavari à 11h10, Col Abra la Raya à 12h07, Siccuan à 12h38.

Paysage de la route Puno - Cuzco.

A 13h10 à la sortie d'un village une manifestation bloque la circulation. Décidément les péruviens et les regroupements ils aiment ça ! Heureusement cet arrêt ne dure que 10 mn. Et on continue :Llocclora à 13h45, Cusipata à 14h30 (il y a du rafting dans le coin), Munapata à 14h30, San Jeronimo à 15h20.

Finalement je retrouve le terminal terrestre de Cuzco à 15h45. Je prends un taxi pour la place de Armas et je file au Teutro Inka B&B, chambre à 80 S, un peu au dessus de la place d'armes, isolé dans une rue peu passante. La chambre est un peu austère, moins luxueuse que Rojas. Une fois que je me suis posé je reviens à 16h15 autour de la place de Armas pour parcourir les petites ruelles qui sont tout autour. Je visite aussi la cathédrale, gigantesque, dommage qu'on ne puisse pas prendre de photos.

Centre de Cuzco.

Eglise de la compagnie de Jésus.

Vers 18h30 je reviens à l'hôtel pour douche et pour ranger quelques affaires puis je redescends une nouvelle fois vers la place de Armas pour le diner. La plupart des restaurants recommandés dans mon guide n'existent plus. J'en prends un au hasard et teste leurs Burritos. Pas terrible, juste acceptable. Seul l'accompagnement guacamole relève la note. Retour à l'hôtel pour une nouvelle bonne nuit. Après cette grosse semaine de visite il faut maintenant que je rejoigne le Nord du Pérou et la région des cordillères. A Chiquian je retrouverai l'hôtel avec lequel je me suis arrangé pour réserver un muletier pour mon trek autour de la cordillère Huayhuash.

Jour 9 (03/08/2012) : Cuzco 3326 m - Huaraz 3091 m

Lever 6h00, petit-déjeuner à 6h30, hôtel très calme avec une toute petite agitation avant 6h00, juste une famille qui quittait l'hôtel. Départ à 6h45, de nouveau dès que je sors de l'hôtel j'arrive à attraper un taxi qui passe. Pour 7 S il m'amène à l'aéroport qu'on rejoint en 15 mn. Il y a la queue à l'embarquement. Départ et arrivée toujours pile à l'heure, clin d'œil à Air France. A 10h30 j'ai récupéré mon bagage de soute. Le plus dur reste à faire : négocier un taxi pour le terminal de Movil Tours. Je m'en sors pas trop mal, 40 S mais taxi à partager. Le conducteur me laisse à coté de son taxi sur le parking de l'aéroport et il va rechercher un autre passager. Après quelques minutes il revient avec une péruvienne qui va presque dans la même direction que moi. On la dépose en premier puis il me dépose à 11h20 au terminal qui se trouve juste à coté d'un grand stade de football. Comme j'ai un peu d'avance je parcours la rue commerçante pour trouver un endroit où déjeuner en essayant de ne pas tomber malade. Je me laisse tenter par une Caldo gallina, une soupe de poule, pas trop mal pour 8S.

Il est 12h00 et je n'ai plus qu'à patienter 1 h. Départ du bus à l'heure, on traverse la ville puis on s'arrête à un autre terminal pour récupérer d'autres passagers. Il faut plus d'une heure pour sortir de la ville et voir le Pacifique qui s'étend sur la gauche. Le paysage est de plus en plus désertique autour des habitations. On s'arrête quelques instant à ce qui semble être un poste de contrôle. Le bus est pesé, un militaire monte et prend tout le monde en photo. On se trouve tout près d'une base navale et on passe un péage assez grand. Il est 14h36. C'est ensuite une route de corniche située entre 30 et 40 m au dessus du niveau de la mer. A droite ce sont des hautes dunes de sable.

Route de corniche.

On entre dans une brume maritime épaisse. A 14h54 on passe par ce qui pourrait être une station balnéaire puis une immense zone de cultures dans une sorte de baie très large. On passe ensuite à 4 voies le long d'un large bord de mer. A 15h15 on quitte la zone agricole pour le désert et on passe le Rio Secco. A 14h00 c'est un nouveau péage. Le soleil perce un tout petit peu depuis qu'on a quitté Lima. A 16h00 c'est Huaco, grande ville de bord de mer et en sortant c'est de nouveau une route de bord de mer et de zones de cultures. A 16h45 on laisse Pativilea à droite. A 16h48 c'est la déviation à droite pour Huaraz, il reste 200 km. C'est désormais une route de vallée assez large et arborée. C'est tellement sinueux qu'il y a une distribution de petits sacs plastiques dans le bus ! On monte très lentement et peu à peu on sort de la brume et on commence à entrevoir des trouées de ciel bleu et même quelques rayons de soleil. A 17h30 ça grimpe un peu plus raide pour passer un ressaut. A 17h40 on passe par Hornillons, le temps est maintenant complètement dégagé. Ce n'est pas très lumineux car le soleil se couche. Une fois sortie de la vallée c'est un paysage plutôt vallonné et désertique.

On arrive de nuit à Huaraz à 21h00. Je prends un taxi (5 S) pour l'hôtel Portales. Pour la première fois je tombe sur un hôtel complet. Je reviens à pied au centre ville à la place de Armas pour rejoindre le Grand Hôtel Huaraz qui a dû changer de nom et qui s'appelle maintenant le Grand Hôtel Cesar. Le jeune me fait un rabais pour une chambre au dernier étage, 30 S au lieu de 90...Pas de reçu... J'essaie de me renseigner auprès du taxi puis auprès du jeune de l'hôtel, difficile de savoir à quelle heure les bus pour Chiquian partent demain. Je pense qu'il y en a au moins un à 5h30, je demande au jeune de l'hôtel de me réserver un taxi pour 5h00. L'hôtel en pleine ville même situé dans une petite rue sans circulation est un peu bruyant, il semble qu'il y ait de la circulation toute la nuit.

Jour 10 (04/08/2012) : Huaraz 3091 m - Chiquian 3400 m

Lever à 4h40, débarbouillage rapide, je récupère le taxi pile à l'heure, direction les bus Rapido. Apparemment ils ont changé de nom et d'adresse : il y a un hangar 1 pâté de maison plus loin et un bus prêt à partir pour Chiquian. J’ai juste le temps de monter dedans qu’il démarre. Le paysage vallonné continue. Le jour se lève vers 6h00 et le soleil apparait vers 6h30. On commence à s’approcher de quelques sommets enneigés puis c’est la cordillère Huayhuash qui surgit et se découpe dans un ciel d’un bleu foncé. Une dernière longue descente en lacets et c’est Chiquian que j’atteins vers 7h15, un petit village de montagne posé sur un replat. 10 000 personnes y vivent, principalement de l’agriculture et de l’élevage. Le temps est vraiment magnifique, il fait même déjà chaud au soleil malgré cette heure très matinale. De la place centrale où nous a déposé le bus je remonte une petite rue sur 200 m pour arriver à l’hôtel Los Nogales à 7h30.

Il y a quelques mois avant de partir, j’avais trouvé le nom de cet hôtel sur plusieurs forum de voyages et de randonnées avec de bonnes recommandations. De plus plusieurs personnes étaient passées par l’hôtel pour organiser des randos ou des treks. J’avais donc pris contact avec eux et nous nous étions entendus pour qu’il m’organise le trek de la cordillère Huayhuash, je ne souhaitais qu’un muletier cuisinier. Pour un tarif plus que correct, 650 US$, tout était compris : 3 nuits à l’hôtel avec les repas, le muletier et ses 3 mules, la nourriture pour tout le trek et toutes les taxes à payer pendant le trek. Au final je n’ai pas regretté, Manuel Lara, le fils du propriétaire qui s’occupe de cela est extrêmement dévoué, il fait ça à merveille. Il n’a de cesse de s’occuper de tout ce dont vous pouvez avoir besoin. Le muletier est un gars de Chiquian avec lequel ils travaillent pour tous les treks qu’ils organisent. Ils en font plusieurs par an. En arrivant à l’hôtel je fais d’abord connaissance du père Manuel Lara, puis 20 mn après de son fils qui porte le même nom. Le père ne parle qu’espagnol alors que le fils parle aussi très bien l’anglais et quelques mots de français. Ils m’offrent le petit-déjeuner car je n’ai pas eu le temps de le prendre au départ d’Huaraz.

Vue sur la vallée depuis Chiquian.

Les petites rues de Chiquian.

La cour centrale de l'hôtel Los Nogales.

Vers 8h45 je descends au centre du village pour faire une petite visite. Il fait un temps toujours magnifique, du grand bleu et très chaud. Un saut chez le barbier car je ne me suis pas rasé depuis l’arrivée au Pérou. Très bon déjeuner à l’hôtel puis l’après-midi je fais une grosse sieste. Diner en ville avec le jeune Manuel, un très populaire poulet, frites et légumes. Coucher vers 8h30.

Jour 11 (05/08/2012) : Chiquian 3400 m

Lever 7h30, douche tiédasse (c’est du solaire), petit-déjeuner à 8h. Je rencontre le muletier, Joël, un gars d’une cinquantaine très enjoué, qui parle rapidement, j’ai un peu de mal à suivre au début. On aura 3 mules pour transporter la bouf, les tentes, la cuisine... Il reviendra en fin d’après-midi pour préparer les cantines.

A 8h45 on part avec le jeune Manuel pour une petite marche d’acclimatation, pour moi ça sera surtout de la mise en chauffe car je suis déjà acclimaté avec tous les jours précédents passés assez haut. Il m’amène sur un point de vue qui donne une belle vue d’ensemble de la cordillère Huayhuash et un aperçu de quelques sommets de la cordillère Blanche. On remonte d’abord le village, c’est vite fait, puis c’est un chemin muletier tout le long avec quelques passages en balcon. On passe par une belle croix qui domine toute la vallée. C’est souvent à peu près à niveau avec de temps en temps quelques montées pas trop raides. On passe plusieurs points de vue sur la cordillère qu’on embrasse dans sa globalité. En 2h15 on atteint un coude où se trouve le meilleur point de vue. Déjeuner de notre casse-croute puis petite sieste de 20 mn au soleil.

Vue sur la cordillère Huayhuash.

Vue sur la vallée de Chiquian.

La cordillère Huayhuash.

Dernier point de vue sur la cordillère Huayhuash avant le retour à Chiquian.

On revient au village plus rapidement, à 13h40 on est de nouveau à l’hôtel. Bonne douche bien chaude cette fois puis maté-coca, une infusion à base de feuilles de coca. Depuis 2 à 3 jours je me sens fiévreux et courbaturé, je ne sais pas encore si c’est un refroidissement que j’ai attrapé dans un des bus matinal ou si c’est intestinal. Je passe l’après-midi à glander et à lire. En fin de journée un passage urgent aux WC me confirme l’origine intestinal, je prends de suite 2 comprimés pour arrêter ça, dans tous les cas ça va déjà beaucoup mieux. Je rejoins ensuite Manuel et Joël le muletier. On range tout le matériel dans les cantines et dans de gros sacs de toile.

Toute la matinée nous avons eu un grand ciel bleu puis ça s’est chargé en nuages à partir de 12h30, surtout en accroche sur les hauts sommets. Un vent fort s’est alors levé et a soufflé tout l’après-midi et en toute fin de journée le temps était de nouveau parfaitement dégagé. Bon diner d’une soupe de Quinoa. Très bonne nuit encore une fois. Et demain ça sera le départ pour le trek de la cordillère Huayhuash.

Jour 12 à 20 (06/08/2012 au 14/08/2012) : Trek de la cordillère Huayhuash

Jour 21 (15/08/2012) : Chiquian - Lima

Le bus de 9h00 partira avec un peu de retard. On monte d'abord au dessus de Chiquian pour retrouver le plateau à plus de 4000 m. Ensuite c'est la descente par une route de vallée qui rejoint le bord de mer. Pour finir c'est la même route de bord de mer que celle prise à l'aller. Une petite heure de retard à l'arrivée. Du terminal je prends un taxi pour Down Town puis je choisi un hôtel au hasard.

Jour 22 (16/08/2012) : Lima

Après une bonne nuit de repos j'en profite pour visiter le centre ville, les grandes places (Plaza de Armas, Plaza San Martin), quelques belles églises (en particulier celle de Santo Domingo). Je fais ça à pied tranquillement. J'arrive jusqu'au parc du circuit magique de l'eau mais les fontaines sont arrêtées le matin pour le nettoyage. En sortant du parc j'attrape un taxi, direction le Mercado Central, une sorte de grande halle. Je profite d'être là pour déjeuner d'une ceviche dans une cevichera du quartier, un délice comme me l'avais promis Sam, un copain avec qui je suis allé jusqu'à Concordia au Pakistan et qui a fait un long séjour en Amérique du Sud. De là je prends un taxi pour la pyramide de Huaca Pucclana à Miraflores, la visite ne se fait qu'avec un guide du site (c'est compris dans le billet) et seulement après qu'un petit groupe soit constitué. Pour finir je rejoins le bord de mer en marchant. Je débouche à l'endroit où il y a les parapentes qui font des baptêmes de vol, 10 mn à seulement quelques mètres au dessus de la côte.

Voilà le séjour se termine, je prends un taxi pour l'aéroport et retour Paris puis Marseille et Carnoules.